En dépit de toutes ces exceptions, une dictature a pu, durant 24 ans, se maintenir en place.
Si la France a une politique étrangère de coopération dans le domaine de la gouvernance, dans la formation des élites administratives et dans la mise en place d’un Etat de droit, elle se montre bien souvent réservée à l’idée d’exporter son modèle démocratique autrement que dans le discours.
Sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy, elle a mené en Tunisie une politique étrangère dictée par des objectifs de stabilité et de sécurité jugée par certains observateurs comme excessive.
Les principales préoccupations de cette diplomatie française sont :
Le spèctre de l'islam radical
La crainte d'une vague migratoire
Et ce, avec le soutien plus ou moins tacite des démocraties occidentales
Ainsi, la France et l’Union Européenne ont adopté des politiques de soutien aux «démocraties sans démocrates » du Moyen-Orient où le capitalisme autoritaire était applaudi.
Quelle est la légitimité d'une démocratie comme la France lorsque son président de la République, Nicolas Sarkozy soutient la répression d'un dictateur comme Ben Ali ?
Discours du Président de la République française de l'époque, Nicolas Sarkozy, le 28 avril 2008 à Tunis aux côtés du président tunisien de l'époque, Zine el-Abidine Ben Ali.