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Scène 1

La pression de nouveaux acteurs internationaux et le péril sécuritaire 

Les acteurs internationaux peuvent influencer la transition démocratique en Tunisie, en la consolidant ou en la faisant vaciller.











Daesh s’attache à fragiliser la Tunisie, lui reprochant son alliance avec les occidentaux. Avec trois attentats commis dans l’année 2015, visant entre autres des touristes, elle cherche, avec succès, à déstabiliser économiquement puis politiquement la jeune démocratie (en effet, le tourisme représente 7% du PIB et 12% des emplois, il s’agit d’un secteur clé qui peine à retrouver son activité de 2010).

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ATTENTAT DU BARDO

18 MARS 2015

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ATTENTAT DE SOUSSE

26 JUIN 2015

ATTENTAT SUICIDE CONTRE LA SECURITE PRESIDENTIELLE 

26 NOVEMBRE 2015

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Deux terroristes, éconduits du Parlement tunisien, s’en prennent au musée du Bardo voisin. Ils tirent d’abord sur des touristes descendant d’un bus. Il s’en suit une sanglante prise d’otages dans le musée jusqu’à l’assaut de la police, qui tue les deux terroristes.



L’Etat Islamique revendique l’attentat le 19 mars


24 morts - 45 blessés


Les recettes touristiques de la Tunisie ont baissé de 6,8% au premier trimestre 2015 par rapport au premier trimestre 2014.
Les arrivées aux frontières ont chuté de 14,2%

Les nuitées ont chuté de 10,7%


Annonce d'une sécurité renforcée

 

Plusieurs limogeages, dont celui du chef de la police de Tunis

 

Grande campagne de promotion pour le tourisme

 

Le terroriste tire sur les touristes présents sur la plage devant un hôtel, à Port El-Kantaoui, près de Sousse. Il est abattu par la police tunisienne.

 

Daesh a revendiqué l’attentat.

 

39 morts - 39 blessés


L'impact économique pour la Tunisie de cet attentat pourrait atteindre plus de 450 millions d'euros en 2015.

C'est le pire attentat djihadiste de l'histoire de la Tunisie.


Etat d’urgence pendant 3 mois ; 

Construction d’un mur à la frontière libyenne de 168 km (sur 450km) ; fermeture de 80 mosquées salafistes ;

Renfort sécuritaire auprès des zones touristiques ; plusieures zones montagneuses sont classées zones militaires fermées ;

24 juillet : vote d’une loi antiterroriste qui ampute les droits individuels

 

Un kamikaze se fait exploser dans le bus de la garde présidentielle en plein Tunis.


Daesh a revendiqué l’attentat.




13 morts ( dont le terroriste) - 17 blessés


 

Réinstauration de l’état d'urgence pour un mois ; 

Couvre feu de 21h à 5h du matin dans le Grand Tunis ; 

La fermeture pour 15 jours de la frontière avec la Libye ; 

Recrutement de 6.000 hommes supplémentaires dans les forces de sécurité.

 

 

Une loi antiterroriste a été votée le 24 juillet 2015 à la quasi unanimité.




Elle prévoit plusieurs mesures drastiques : 


Allongement à 15 jours la durée de la garde à vue sans avocat ;

Renforcement des mesures sécuritaires ;

Ecoutes téléphoniques facilitées ; 

Peine capitale pour les crimes de terrorisme.





Vers une dérive sécuritaire ?

 

 

 

 

 

 

 

Aux attentats s'ajoute l'essor de la mouvance djihadiste, en particulier chez les jeunes Tunisiens venant de quartiers défavorisés.

 

Plus de 6000 tunisiens ont rejoint les rangs de l'EI en Syrie, Irak et Libye.

"Aujourd'hui nous avons besoin de faire de la lutte contre le terrorisme une priorité absolue."


Houcine Abassi, secrétaire général de l'UGTT

Dénoncée par la communauté internationale : 

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«Cette loi représente un danger réel pour les droits et les libertés en Tunisie, de nombreuses entorses aux normes internationales des droits de l'Homme ont été incorporées dans ce texte et (elles) représentent un recul par rapport à la loi de 2003» 

Demande au gouvernement tunisien de respecter les droits de l’homme, même sous l’état d’urgence. Elle a notamment fermement condamné tout retour à la torture et à la répression  au nom de la lutte contre le terrorisme. 

L'urgence est réelle et concerne les démocraties du monde entier. Le prix Nobel doit donc être synonyme d'engagement de la communauté internationale auprès de la Tunisie.

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Le triple défi de la frontière avec la Libye :

Premier défi d’ordre économique : 


D’une part, selon Habib Zitouna, directeur général de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ), les échanges bilatéraux entre la Tunisie et la Libye ont chuté de plus de 75%. D’autre part, l’entrée de réfugiés libyens a principalement dopé l’économie informelle, qui ne bénéficie guère à l’Etat tunisien.



Deuxième défi d’ordre sécuritaire :


La porosité de la frontière avec la Libye et l’instabilité libyenne a des conséquences négatives sur la contrebande et la sécurité en Tunisie. Ainsi, armes et explosifs y entrent massivement et les tunisiens djihadistes peuvent rejoindre l’EI facilement, et revenir commettre des attentats en Tunisie. "Daesh est à 70 km de nos frontières" a déclaré  Habib Essid, chef du gouvernement, en octobre 2015.



Troisième défi d’ordre politique :


Pour lutter contre cette menace la Tunisie revoit, sous le gouvernement Essid, ses alliances avec ses voisins et d’autres alliés de la région. Elle a ainsi depuis juillet 2015 ce statut d’allié majeur non membre de l’Otan

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