LA PAROLE AUX TUNISIENNES
Pour donner plus de relief à notre webdocumentaire, nous avons souhaité entendre le témoignage de tunisiens que nous avons guidé au travers d'un questionnaire.
Voici le ressenti de Farah, jeune tunisienne de 21 ans. Etudiante depuis 3 ans en France, elle est actuellement en école de commerce à Lille.
Voici le ressenti de Najoua, 53 ans, mère de 3 enfants, professeur en gestion hôtelière, habitant Tunis.
Sceptique vis-à-vis du rôle de l’Occident, Farah estime que la Tunisie doit inventer son propre modèle démocratique, différent des démocraties occidentales.
Farah accueille très favorablement la démocratie. Pour elle, le principal obstacle à son avènement est l’extrémisme religieux.
Ayant voté pour les présidentielles, Farah n’est cependant guère satisfaite du président Essebsi. Proche du régime du Ben Ali il n’incarne pas pour elle le visage de la Tunisie révolutionnaire.
Pour Farah, les problèmes économiques et sociaux pourront se résorber grâce à des réformes internes mais surtout grâce à un effort massif dans l’éducation. Elle insiste sur le fait qu’il appartient aux seuls Tunisiens de mener ces réformes.
Pour Najoua la société tunisienne est tiraillée entre une identité arabo-musulmane, majoritaire chez 1/3 des Tunisiens, et l’influence occidentale, majoritaire chez 2/3 des Tunisiens. Cela suscite de nombreux désaccords et débats pour toute question : politique, économique, sociale, constitutionnelle
Selon Najoua, l’Occident a toujours influencé les politiques intérieures et extérieures du pays. Cependant, ce rôle est désormais de plus en plus assuré par d’autres acteurs, dont les pays du Golfe, qui investissent massivement leurs pétrodollars, et ce même en Occident.
Deux points de vue différents sur la Révolution de 2011 : Najoua était d’abord plutôt hostile à la révolution, qui lui fit peur. Désormais elle est favorable à la démocratie, mais avec des réserves. Farah quant à elle se réjouit du succès de ce soulèvement.
FIN
Audouard Laura
Bousquié Delphine
Guérin Lucile
